Zoo galerie présente
VENUSIA
Une exposition d’
Aline Bouvy & John Gillis
Du 27 octobre au 1er décembre 2007
Venusia est un autre monde, ou peut-être le nôtre. Venusia est un film qui a su attirer dans son univers toutes les autres pièces d’une exposition. Venusia est le titre de la première exposition personnelle française d’Aline Bouvy et John Gillis.
Tous deux diplômés de l’Ecole de Recherche Graphique de Bruxelles puis de la Jan Van Eyck Académie de Maastricht, Aline Bouvy et John Gillis pratiquent ensemble, depuis 2001, un questionnement métaphysique et social qui s’ incarne dans des procédés techniques aussi divers que la sculpture, le dessin, la peinture, la retouche photoshop, l’animation ou la broderie… Mais cette variété de pratiques, outre le fait qu’elle permet au duo d’ éviter l’ennui du mono-médium, résume surtout parfaitement le mode de pensée et dénominateur commun qui y préside, à savoir le collage. Entre surréalisme fantastique et rites païens, art conceptuel et art décoratif, porno chic et mythologie totémique, polos Fred Perry et design pop, Bouvy et Gillis explorent la fascination pour la mode et le style et les attitudes éphémères qui en découlent, prises dans les tourments fondamentaux de l’existence.
Pour l’exposition Venusia, les sculptures anthropomorphes de laine, métal et mosaïque dorée Kevin et Venusia cotoieront les totems-magnums de champagne produits en 2006, dans un décor théâtral barocco-futuriste reprenant les thèmes majeurs du film Venusia. Une grande tapisserie brodée main se déploiera pour symboliser le passage de l’espace où l’humain est encore l’élément majeur à celui, plus mystérieux, voire mystique, de Venusia.
Rétro-futuriste, ce film d’animation à base de collages papiers est aussi festif que macabre. Les mannequins sexy se muent en cadavres, la mort et la beauté y dansent en rangs serrés, tandis que le post-futurisme des années ’00 se découvre comme l’application de techniques de basse qualité. L’élégance et sa dégradation, le sexe et la putréfaction, la perfection des corps humains et de ceux transfigurés par les artistes, maquilleurs, dévoilent une certaine influence du créateur et photographe Serge Lutens sur l’œuvre de Bouvy et Gillis. Testant le spectre des réponses possibles aux grandes questions humaines, ette exposition tourne sur elle-même, à l’image des révolutions terrestres et du cycle vital.
Aline Bouvy & John Gillis sont représentés par la galerie Nosbaum & Reding, Luxembourg.