Zoo galerie présente
CLUB(B)ED CLUB
Une exposition de
Michael Riedel
du 29 octobre au 10 décembre 2011
Depuis maintenant une dizaine d’années, Michael Riedel explore les notions d’identité et de copie à l’ère de la reproductibilité numérique en construisant un système de répliques qui se déploie sous de multiples formes : sculptures, vidéos, enregistrements sonores, livres et affiches, impressions sérigraphiques sur toile et événements. Il produit ainsi des reconstitutions toujours biaisées d’expositions, d’objets ou de situations en suivant des processus d’inversion, de distorsion et de duplication. Bien loin de la simple et banale copie, son travail se situe du côté de la résurgence et place la temporalité et le contexte au centre de ses interrogations. Fondamentalement processuelles, ses œuvres se font l’écho de leurs motifs tout en leur assurant une continuité dans le présent. Qu’il reproduise à l’identique le corridor d’entrée de l’exposition de Rirkrit Tiravanija à la Biennale de Lyon en 2007 ou réagence l’exposition de Neo Rauch chez David Zwirner — leur galeriste new-yorkais — à partir de photos grandeur nature des tableaux, Michael Riedel traduit autant qu’il transpose.
À Zoo galerie, il intitule son exposition Club(b)ed Club et propose une reconstitution d’une soirée ayant eu lieu au Club Rio à Berlin en 2006. Et lorsqu’à l’enregistrement de ladite soirée diffusé en fond sonore s’ajoutent les bruits de la soirée d’octobre 2011, le temps se concrétionne au cœur du « décor » qui mêle mobilier original du club et éléments produits pour l’exposition. L’on évoquera alors une « durée de la sculpture », une occupation temporelle de l’espace, mais surtout aussi une interprétation d’un moment au sens tant linguistique que musical ou encore d’une performance. Les éléments de l’installation, forcément disparates et fragmentaires, laissent finalement plus de place à l’absence des manquants qu’à leur propre présence. Ils sont là avant tout pour matérialiser le vide entre eux, nous amener à lire entre leurs lignes. Il est ici principalement question de la circulation du temps et de l’information, de l’infinie rediffusion de cette dernière, qu’elle s’incarne dans la bande son ou les posters qui recouvrent les murs de l’exposition.
Télécharger le dossier de presse : RIEDEL.pdf
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Zoo galerie presents
CLUB(B)ED CLUB
A solo show by
Michael Riedel
October 29_ December 10, 2011
For the past ten years or so, Michael Riedel has been exploring notions of identity and copy in the age of digital reproducibility, by constructing a system of replicas which takes on many different forms: sculptures, videos, sound recordings, books and posters, silkscreen prints on canvas, and events.
He thus produces invariably slanted reconstructions of exhibitions, objects and situations, adopting processes of reversal, distortion and duplication. Well removed from the simple, common-or-garden copy, his work can be situated alongside re-emergence, and puts time and context at the hub of his questioning. His essentially process-related works echo their motifs while giving them a continuity in the present. Whether he is identically reproducing the entrance corridor of a Rirkrit Tiravanija show at the 2007 Lyon Biennale or re-arranging the Neo Rauch exhibition with David Zwirner—their gallery in New York—based on life-size photos of the pictures, Michael Riedel translates as much as he transposes.
At Zoo Galerie, he is calling his show Club(b)ed Club, and proposing a re-creation of an evening that was held at the Club Rio in Berlin in 2006. And when the recording of the said evening, broadcast as a sonic backdrop, is combined with the noises of the October 2011 evening, time becomes concretion-like at the heart of the “décor” which mingles original club furnishings and things produced for the show. So there is something akin to a “time-frame of sculpture”, a time-based occupation of the space, but above all, and also, an interpretation of a moment with a both linguistic and musical sense to it, or a performance.
The elements of the installation, perforce disparate and fragmentary, in the end give more room to the absence of things missing than to their actual presence. They are there above all to render the void between them material, and get us to read between their lines. What is mainly involved here is the circulation of time and information, of the endless rebroadcasting of this latter, whether incarnated in the sound track or the posters covering the exhibition walls.
Download the press release : PressReleaseRIEDEL.pdf