Zoo galerie présente
SPEED DATING2 (Fast&Furious)
Une exposition collective avec:
Wilfrid Almendra, Olivier Babin, Erwan Ballan, Antoine Dorotte, Sammy Engramer, Cyprien Gaillard, Mark Geffriaud, Nicolas Milhé, Florian & Michael Quistrebert, Sylvain Rousseau, Raphaël Zarka.
Du 8 Décembre 2007 au 5 Janvier 2008
Renouant pour l’occasion avec une certaine tradition-maison de l’exposition collective, Zoo galerie présente SPEED DATING2, une exposition en forme de tête chercheuse du meilleur de la jeune scène française. Donnée comme suite au projet Speed Dating conçu par Patrice Joly pour l’Espace Mica de Rennes au printemps dernier, SPEED DATING2 (Fast&Furious) est une rencontre avec des pièces placée sous le signe de la vitesse, au sens propre ou à contresens.
Dans ses dessins crayonnés à toute berzingue, Wilfrid Almendra dit tout son intérêt pour les bolides recarrossés pour que la route soit infiniment longue, pour que la course ne s’arrête pas. L’âpreté de ses sculptures que l’on connaît mieux se convertit ici en un trait énergique et racé, leurs agencements baroques de matériaux travaillés à la main se muent en des oppositions entre aplats et zébrures de couleur. Antoine Dorotte, quant à lui, vit au rythme d’un dessin par jour, et expose ainsi à Zoo galerie les séquelles de ses obsessions, qu’elles soient filmiques ou plus personnelles, donnant toujours à son trait la texture de la tension.
Olivier Babin continue sa série des Date Paintings à la manière de Kawara, mais sur un mode plus littéraire, ses sentances quasi-prophétiques nous rappelant à l’ordre comme de petites vanités laconiques. La photographie présentée par Nicolas Milhé se joue des mots et des temps comme de nous et de nos visions étriquées. Moins mélancolique et plus rock’n roll, la toile monumentale des frères Quistrebert célèbre à grands renforts d’empâtements crasseux et de bougies dégoulinantes The Birthday of Death. Sylvain Rousseau sculpte la peinture fraîche en un trompe-l’œil qui se gausse de l’histoire de l’art, tandis qu’Erwan Ballan compresse la matière picturale sous verre jusqu’à l’écrasement, lui conférant de fait un statut de tableau, bourgeoisement punk jusque dans ses débords. Une fois encore Sammy Engramer se tient sur les rives de l’ironie, son Malevtich vu depuis la fenêtre d’un tgv, chef d’œuvre historique ramené au rang de ruminant ds un paysage champêtre, continuant de pousser le petit monde de l’art dans ses retranchements.
Mark Geffriaud nous propose une petite expérience de lecture dont la temporalité se laisse déterminer par la couleur, une couleur saccadée, rythmique. À l’inverse, la pièce de Raphaël Zarka joue de l’inertie, d’une force sourde contrant toute possibilité de mise en route, tout autant que d’un principe d’accélération temporelle qui confine à l’absurde, remaniant un principe plus qu’antique —la roue— dans un matériau moderne —le parpaing—. Pierres tombales vandalisées, immeubles promis à la démolition; lorsque le fugitif s’insinue au cœur de l’immuable, Cyprien Gaillard se pose en témoin distant et floute son regard par une surenchère d’encadrement, furieusement faste.
(L’exposition sera accompagnée, les soirs du vernissage et du finissage, d’une projection de vidéos d’Antoine Dorotte, Thibaut Espiau, Cyprien Gaillard, Armand Morin, Raphaël Zarka.)
Wilfrid Almendra est représenté par la Cosmic galerie, Paris, Olivier Babin est représenté par la galerie Frank Elbaz, Paris, Antoine Dorotte est représenté par la galerie ACDC, Brest, Sammy Engramer est représenté par la galerie Claudine Papillon, Paris, Cyprien Gaillard est représenté par la Cosmic galerie, Paris, Mark Geffriaud est représenté par la galerie gb agency, Paris, Florian & Michael Quistrebert sont représentés par la galerie Crèvecœur, Paris, Sylvain Rousseau est représenté par la galerie LH, Paris, Raphaël Zarka est représenté par la galerie Michel Rein, Paris.